Le Conseil d’Etat a rejeté, par une ordonnance du 22 octobre 2012, la requête introduite en référé par Vivendi Universal et le Groupe Canal Plus (« GCP ») visant à suspendre l’exécution provisoire de la décision de l’Autorité de la concurrence (« l’AdlC ») n°12-DCC-100 du 23 juillet 2012, relative à la prise de contrôle exclusif de TPS et CanalSatellite par Vivendi Universal et GCP.
Dans son ordonnance, le Conseil d’Etat a reconnu que la mise en œuvre des injonctions assortissant la décision de l’AdlC, qui dépassent les engagements initialement proposées par GCP en juin et juillet 2012, était « susceptible d’entraîner des effets préjudiciables pour [Vivendi Universal et GCP] ».
Il a cependant noté que « l’examen des requêtes tendant à l’annulation des décisions du 20 septembre 2011 et du 23 juillet 2012 [était] inscrit au rôle de l’assemblée du contentieux du Conseil d’Etat du 14 décembre 2012 » et a, en conséquence, estimé qu’ « il n’apparaî[ssait] pas que le risque que la mise en œuvre des injonctions litigieuses entraîne des préjudices irréversibles sur la situation économique et financière [de GCP] soit susceptible de se réaliser avant l’intervention du jugement au fond ». Pour le Conseil d’Etat la condition d’urgence, requise pour justifier la suspension immédiate d’une décision de l’AdlC n’étant pas remplie, la requête de Vivendi Universal et GCP doit être rejetée.