Le 24 août 2018, l’Autorité de la concurrence (ci-après « Adlc ») a autorisé le rachat par le groupe InVivo (Gamm Vert, Delbard) du groupe Jardiland, dans le secteur de la distribution d’articles de jardinage. Cette autorisation a toutefois été conditionnée à la cession de 11 magasins situés dans certaines zones de chalandise (Chartres, Poitiers ou Montélimar en particulier).
D’après les engagements pris par le groupe InVivo, les onze points de vente seront, suivant les cas, cédés à des concurrents ou verront leur contrat de franchise rompu, en favorisant la conclusion d’un nouveau contrat avec un réseau concurrent. Assez classiquement, les repreneurs des points de vente cédés devront être agréés par l’Adlc afin de garantir l’animation concurrentielle dans les zones de chalandise concernées.
L’Adlc a souligné le fait que la cession avait pour but d’animer la concurrence mais pas aux dépens de l’emploi, rappelant que l’objectif d’une cession est le changement d’enseigne et non la fermeture du magasin. Cette précaution fait sans doute écho à la première utilisation par le Ministre de l’économie de son pouvoir d’évocation en juin 2018, qui s’était justement focalisée sur les conséquences en matière d’emploi d’une décision de l’Adlc.