Commercialisation des droits du championnat de France de rugby : rejet de la saisine de Ma Chaîne Sport
S’agissant du grief d’ententes, la société saisissante faisait état d’une entente horizontale entre le GCP et Eurosport aux fins de coordination de leurs offres, ainsi que d’une concertation avec la LNR afin de faire croire à une mise en concurrence. L’Adlc considère toutefois que la MCS n’apporte aucun élément probant de nature à démontrer que la mise en concurrence aurait eu lieu dans des conditions anormales, ni de « preuve intellectuelle montrant la cohérence du scénario collusif allégué ».
S’agissant de l’abus de position dominante, l’Adlc écarte la segmentation de marché opérée par la partie saisissante selon laquelle les droits du championnat de rugby de Pro D2 appartiendraient à un marché nouveau des droits audiovisuels sportifs « semi-premium » et confirme la délimitation de marché définie par la pratique décisionnelle en vertu de laquelle les droits de la Pro D2 de rugby font partie du marché désigné comme celui des « autres droits ».
L’Adlc considère ainsi que « le simple fait que la LNR ait librement souhaité recourir à une mise en concurrence pour vendre les droits de la Pro D2 [de rugby] n’est pas un critère suffisant pour définir une position dominante sur un marché amont limité à ces droits ».