Après le Royaume-Uni et le Portugal, l’Autorité de la concurrence s’est elle aussi autosaisie pour avis et a lancé une consultation publique sur le secteur de l’intelligence artificielle (IA) afin de recueillir les observations des parties prenantes. Celles-ci sont invitées à y répondre avant le 22 mars 2024.
De nombreuses initiatives ont depuis plusieurs mois été prises afin de se saisir de cette problématique.
Au niveau de l’UE, la Commission européenne a elle aussi lancé en janvier deux appels à contributions sur le fonctionnement de la concurrence dans le secteur des mondes virtuels et de l’intelligence artificielle (IA) générative et a envoyé des demandes de renseignements à plusieurs grands acteurs numériques. En parallèle, la Commission examine actuellement si les investissements de Microsoft dans OpenAI ne constitueraient pas une acquisition de fait.
La consultation publique de l’Autorité porte précisément sur 4 thématiques : (i) les ressources nécessaires au développement des « modèles de fondation » telles que la puissance de calcul et les données ; (ii) le paysage concurrentiel et les pratiques susceptibles d’être mises en place par les acteurs de la chaine de valeur ; (iii) les effets des prises de participation minoritaires non-notifiables au sein de start-ups innovantes ; et (iv) les perspectives à venir, à horizon 2030 notamment.
L’avis qui devrait être publié dans les prochains mois portera sur « les stratégies mises en place par les grands acteurs du numérique visant à consolider leur pouvoir de marché actuel à l’amont de la chaîne de valeur de l’IA générative, ou à tirer parti de ce dernier, pour se développer dans ce secteur en plein essor », et s’intéressera en particulier :
- aux pratiques mises en œuvre par les entreprises actives dans le secteur du cloud concernant l’accès à ces infrastructures, aux données et à une main d’œuvre qualifiée ; et
- aux prises de participation des acteurs du numérique dans des entreprises innovantes spécialisées dans l’intelligence artificielle générative.
