La comparaison en grande distribution vue par la Cour suprême
La Cour de cassation a cassé cette décision en considérant tout d’abord que la Cour d’appel n’aurait pas dû se contenter d’affirmer que le panel de produits n’était pas suffisamment représentatif, mais aurait dû décrire les produits comparés et « rechercher concrètement s’ils étaient représentatifs des différentes catégories de produits couramment consommés ». Elle a ensuite jugé que la Cour d’appel avait à tort considéré la publicité en cause comme non objective au motif qu’elle reposait sur des produits sélectionnés par Auchan. Enfin, il n’était pas opérant, selon la Cour de cassation, d’affirmer que « la véracité de la publicité comparative dont le slogan véhicule l’idée que les magasins exploités par les sociétés Carrefour pratiquent des prix nettement, voire très supérieurs à ceux de la société Auchan, n’est ni démontrée ni vérifiable par les consommateurs » pour conclure qu’elle était dénigrante.