La validité des ordonnances du JLD pré-rédigées par l’administration
La Cour de cassation, dans un arrêt du 27 février 2013, a confirmé la validité des ordonnances du Juge des libertés et de la détention (« JLD ») autorisant des opérations de visites et saisies pré-rédigées par l’administration.
La Cour d’appel avait relevé que « la pratique des ordonnances pré-rédigées de l’administration sous couvert de faciliter la tâche du magistrat, tend en réalité à orienter sa décision, est à proscrire absolument en ce qu’elle constitue une ingérence de l’administration dans les pouvoirs dévolus à l’autorité judiciaire et ainsi contraire au droit du justiciable à un tribunal indépendant et impartial ».
La Cour de cassation infirme cette analyse et casse l’arrêt de la Cour d’appel en rappelant que « les motifs et le dispositif d’une ordonnance sur requête sont réputés avoir été établis par le juge qui l’a rendue et signée ».
Soulignons que cette position a été confirmée par un deuxième arrêt de la Cour de cassation rendu le même jour.