Nous avions fait écho de l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 13 octobre 2011 rendu suite à une question préjudicielle posée par la Cour d’appel de Paris (voir la Lettre économique n° 117). La CJUE avait considéré que l’interdiction faite par Pierre Fabre aux distributeurs sélectifs de revendre ses produits sur Internet, constituait une restriction de concurrence par objet, sauf à être objectivement justifiée.
La Cour de cassation n’est pas de cet avis. Constatant dans un arrêt du 20 mars 2012 que la Cour d’appel aurait dû rechercher si les clauses du contrat invoquées par Pierre Fabre avaient pour objet de restreindre les ventes passives ou actives aux utilisateurs finals, elle casse l’arrêt d’appel et renvoie l’affaire devant la Cour d’appel de Paris.