Le 5 décembre 2018, l’Autorité de la concurrence a sanctionné à hauteur de 189 millions d’euros six fabricants d’électroménager représentant 70% du marché (en 2012) pour une entente sur des hausses de prix et sur une modification concertée des contrats les liant avec les cuisinistes.
Cette décision, qui concerne de nombreuses marques très connues (parmi lesquelles Bosch, Siemens, Candy, Hoover, Liebherr, Electrolux, Arthur Martin, Indesit, Ariston ou encore Whirlpool), met en lumière certains échanges ayant eu lieu lors de réunions entre concurrents tenues à la suite de réunions officielles du syndicat du secteur (le GIFAM). Ces échanges ont abouti en 2006/2007 et en 2008/2009 à des hausses de prix de 20€ à 50€ sur les principaux types de « produits blancs » (lave-vaisselle, réfrigérateurs, congélateurs, lave-linge, sèche-linge, tables de cuisson, cuisinière).
L’affaire, qui est partie d’indices transmis à l’Autorité par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), a donné lieu à deux séries d’opérations de visite et saisie en octobre 2013 et en mai 2014, à une procédure de clémence obtenue par la société BSH (Bosch, Siemens, Viva, Neff) et à des procédures de transaction pour l’intégralité des sociétés concernées.