Suite (et fin ?) de la fusion entre FNAC et Darty : rejet des recours devant le Conseil d’Etat, nouvelle sanction imposée par l’Autorité et autorisation du rachat de certains magasins
La fusion entre FNAC et Darty a fait l’objet de nouveaux rebondissements, quelques deux ans après la décision initiale. Pour rappel, l’Autorité de la concurrence (ci-après « Adlc ») avait autorisé le 18 juillet 2016 le rachat de la société Darty par le groupe FNAC, sous réserve de la cession avant le 31 juillet 2017 de six magasins dans la région parisienne.
Dans le cadre de ces cessions, le groupe FNAC-Darty avait demandé à l’Adlc une prolongation de six mois du délai d’exécution et avait fait une demande d’agrément d’un potentiel repreneur de deux magasins. La Présidente de l’Adlc ayant rejeté ces deux demandes par deux décisions du 28 juillet 2017, le groupe FNAC-Darty et le repreneur avaient introduit des recours devant le Conseil d’Etat.
Le 26 juillet 2018, le Conseil d’Etat a rendu ses deux décisions, toutes deux en faveur de l’Adlc qui a infligé, dès le 27 juillet, au groupe FNAC-Darty une sanction de 20 millions d’euros pour ne pas avoir réalisé la cession de trois des six magasins dans le délai prévu et a, par ailleurs, imposé la cession de deux autres magasins en substitution aux trois autres initialement prévus.
Le 6 août 2018, l’Autorité a finalement autorisé le rachat des deux magasins en question par la société Boulanger, semblant clore définitivement le chapitre de l’opération de rapprochement entre FNAC et Darty.